Fondation pour poteau

Bonjour !

Je souhaiterais mettre en oeuvre une alternative aux plots en béton armées, c'est à dire faire reposer des poteaux en bois sur des pierres, à la manière des maisons traditionnelles japonaises (image ci-dessous). Dans quelle mesure la technique des fondations cyclopéennes peut-elle s'appliquer à ce type d'assise pour une dalle bois ? Je pensais à des semelles en pierre et mortier de chaux donc,sur laquelle seraient posées les pierres qui recevraient les poteaux. Qu'en pensez-vous (je n'ai pas tellement trouvé d'exemple ou d'infos précises sur le net) ?

Qu'en serait-il en sol argileux (rétractation moyenne) ? Y aurait-il nécessité de drainer ces semelles hypothétiques ?

J'ai dans l'idée qu'une maison en bois sur pilotis serait moins sensible à ce problème de rétractation/gonflement des argiles, du fait de la souplesse de sa structure et de la surface réduite de ses fondations. Mais peut-être ai-je tort ?

Dans les anciennes maisons japonaises auxquelles je fais référence (mais cette technique n'était pas présente qu'au Japon), les fondations étaient constituées de pierres "sèches", serrées les unes contre les autres et empilées par ordre de taille, des grosses pierres au fond jusqu'au gravier à la surface et enfin à la pierre d'assise du poteau. Intéressant mais impossible de trouver des informations techniques détaillées.

Par ailleurs, je me demande à quel point la standardisation des techniques de construction a amené à un surdimensionnement général des fondations des maisons d'habitation à l'époque moderne, avec l'utilisation indisputée du béton armé et le dénigrement des fondations "à l'ancienne", parfois très superficielles. Enfin ! C'est une question plus générale formulée par un ignare en la matière, mais je me dis que si ça en intéresse d'en discuter...

Merci par avance pour vos éventuelles réponses/réactions !



Source de l'image : Measure and construction of the japanese house, Heino Engel

Bonjour Robin,

Oui en effet, on assiste à une surenchère des fondations ces dernières années.
Le problème vient du fait qu'il faut de plus en plus passer par des bureaux d'études , soumis à des assurances décennales de plus en plus frileuses.
Donc pour être certain de ne pas être mis en cause, les différents bureaux d'études surdimensionnent tout. Chacun rajoute sa couche.
Ca commence par le bureau d'étude sol qui fait des prescriptions infaisables, puis les différents bureaux d'étude structure.
Et ça arrange les fabricants de bétons et de ferraille qui peuvent en vendre un peu plus.
Le pompon étant atteint en zone sismique.
Il y'a donc des tas de techniques alternatives au fondation béton, qui fonctionnent. Et certain bureau d'étude vous diront que ça fonctionne. Mais ce n'est pas forcément calculable ou assurable, donc ça ne peut pas exister!

Jusqu'ici en autoconstruction, on avait une grande marge de manœuvre. Car de toute façon, il est impossible de se faire assurer en décennale. On est responsable pendant 10 ans de toute façon.

Sauf que depuis le 1er janvier 2024, pour les bâtiments neuf, on doit fournir des études de structures et de sol dans le permis de construire, surtout en zone sismique. Donc même ces techniques alternatives, risquent de ne plus être utilisables en autoconstruction.
On est en train de faire nos 1er dossiers avec cette réglementation, et ce n'est pas encore sur ce qui est vraiment obligatoire. On en saura plus dans quelques mois.

Ce qui est certain, c'est qu'il va être de plus en plus compliqué de faire des bâtiments neufs. Profitons-en pour se tourner vers la rénovation, beaucoup plus vertueuse écologiquement !